2020 décembre

La pandémie actuelle a amplifié l’innovation à un niveau historique, et avec elle, un défi lancé aux directeurs de l’innovation.

Une enquête réalisée par BVA pour la conférence USI conclut que 48% des répondants indiquent que la Covid-19 a un impact positif sur le développement des projets d’innovation. De fait, 71 % des décideurs estiment que la pandémie a eu un rôle majeur sur l’implémentation des outils collaboratifs au service du travail, 59 % sur la digitalisation des canaux de distribution et 47 % sur la sécurité informatique. La France a enregistré une progression spectaculaire de 4 places au classement mondial de l’innovation (sept 2020 – de la 16^ème à la 12^ème place – classement Insead) passant devant la Chine.

« Le rôle de la direction de l’innovation pendant la Covid a consisté à accompagner la transformation des entreprises ». Maria Claudia Alvarez Cevasco, vice-présidente innovation de Total Marketing & Services. « Ce rôle d’accompagnement doit aussi permettre de détecter des innovations en interne. » Une nouvelle approche de l’innovation, davantage collaborative, qui va permettre de se réinventer dans l’après-Covid. “L’objectif n’est pas uniquement de sortir de la crise, mais aussi de préparer la suite”, avance la présidente innovation.

Au cœur de la transformation des entreprises et des marques, le directeur de l’innovation, directeur du changement ou même directeur des rêves comme chez Estée Lauder, occupe un rôle de plus en plus central. Près de 20 % des directeurs de l’innovation siègent désormais au comité de direction, un chiffre qui a doublé en trois ans.

Pour une entreprise, se réinventer, voire survivre en situation de crise peut être un défi de taille, surtout lorsque les repères ont pris la tangente. Un changement de paradigme où l’on doit abandonner la vision de l’innovation comme un simple moteur pour créer des produits ou services concurrentiels sur le marché.

Design together & test and learn sont les nouveaux codes. Le directeur de l’innovation doit mettre en mouvement les projets, la dynamique, le succès, mobiliser toutes les parties prenantes pour une démarche user centric, clients, agences, start-ups, utilisateurs, direction générale, collaborateurs, marketing&digital, Rh, DSI…

L’innovation est le centre névralgique du processus de créativité. Animer et fédérer les équipes plurisciplinaires, c’est activer l’énergie, donner du sens. Avec le directeur de l’innovation, il y a un « avant », et un « après » !

Daniel LELLOUCHE – CEO & Directeur de Création
Isabelle GERSON – Directrice de développement

Dans le monde post covid qui se dessine, tout le monde s’accorde à dire que le monde de demain ne sera plus tout à fait le même.
L’attitude des clients vis-à-vis du e-commerce s’est encore plus démocratisée et va s’ancrer durablement. Durant le confinement, il a explosé, il a recruté de nouveaux consommateurs sur de nombreux produits*. Oui c’est pratique, oui c’est ouvert 7j/7 et 24h/24, mais quelle expérience utilisateur ? Même Jeff Bezos le dit, « e-commerce is boring »

Personne ne s’est attaqué à la modification de l’expérience du commerce électronique en 20 ans. L’idée étant de sortir du cadre de la structure standard du e-commerce.
La vente sur internet augmente mais malgré l’augmentation de visites le taux de transformation reste faible seulement 2,86 % des visites, de sites web se transforment en achat*.
C’est l’une des raisons pour lesquelles certaines marques ont expérimenté des formes alternatives de communication comme le chat en direct avec les clients.

La réalité virtuelle pour pimenter l’expérience d’achat en ligne est une voie possible que Workshop a décidé de suivre : Adieu les images miniatures des produits, adieu les enchainements de mannequins sur fond blanc pas toujours très bien réalisés et bonjour les magasins éphémères pour le lancement d’un nouveau produit, les formations virtuelles de recettes de cuisine, le test de nouveau concept retail, de nombreuses possibilités s’offrent, qui n’ont de limite que notre imagination.

Spécialiste du retail, Workshop a la conviction que le parcours du client et sa sensibilité n’est pas véritablement compatible avec l’achat en grille construit au départ pour l’achat de livres.
Il s’appuie sur des modalités d’achat préétablies « j’ai ma liste de course et je sais plus ou moins ce que je veux ».

Mais la promenade dans les rayons qui favorise l’achat d’impulsion n’existe pas, ce qui réduit l’achat et la transformation de l’achat.
Nous utilisons la réalité virtuelle comme un des dispositifs visant à immerger l’utilisateur dans l’univers de la marque, son contenu, son storytelling… Une façon bien plus engageante de faire de e-commerce à la frontière du physique et du virtuel.

De nombreuses marques de mode ont déjà essayé d’intégrer la réalité augmentée et virtuelle sur leurs sites en ligne pour les rendre plus passionnants. En juin, Gucci a lancé une application de réalité augmentée qui permet aux acheteurs d’essayer des chaussures numériquement.

Sergey Arkhangelskiy le PDG de Wanna Kicks a déclaré “Notre mission est de briser les barrières du shopping en ligne, Nous pensons que l’essai AR peut aider les clients à faire des achats en ligne et effacera la différence entre les achats en ligne et hors ligne. Nous constatons deux problèmes majeurs sur le marché de la chaussure, les conversions en ligne sont assez faibles et les retours sont assez élevés, par rapport aux achats traditionnels. La possibilité d’essayer les baskets avec son téléphone avant d’acheter en ligne devrait modifier les conversions, l’engagement et les retours”.

Sources Monetate*.

Daniel LELLOUCHE – CEO & Directeur de Création
Isabelle GERSON – Directrice de développement